Définition de affliger | Dictionnaire français (2023)

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    verbe

Sommaire

  • Définitions de «affliger»
  • Étymologie de «affliger»
  • Phonétique de «affliger»
  • Fréquence d'apparition du mot «affliger» dans le journal Le Monde
  • Citations contenant le mot «affliger»
  • Traductions du mot «affliger»
  • Synonymes de «affliger»
  • Antonymes de «affliger»
  • Combien de points fait le mot affliger au Scrabble?

Définitions de «affliger»

Trésor de la Langue Française informatisé

AFFLIGER, verbe trans.

A.− Emploi trans.

1. [Le suj. désigne un événement malheureux, une calamité] Accabler et faire souffrir.

a) Vieilli. [L'obj. désigne un pays, une collectivité] :

1. ... et ce qu'il y a de bien singulier c'est qu'une disette terrible qui affligea Rome à cette époque fut regardée par l'opinion publique comme un châtiment de cette faute.J. de Maistre, Les Soirées de Saint-Pétersbourg,t. 2, 1821, p. 195.

b) [L'obj. désigne une pers., une partie de l'être] :

2. La plus grande force peut-être de la religion catholique, c'est que c'est la religion des tristesses de la vie, des malheurs, des chagrins, des maladies, de tout ce qui afflige le cœur, la tête, le corps. Elle s'adresse aux gens qui pleurent, aux gens qui souffrent. Elle promet des consolations à ceux qui en ont besoin; elle montre l'espérance à ceux qui désespèrent.E. et J. de Goncourt, Journal,déc. 1860, p. 844.

Emploi mod. affaibli. Décevoir profondément, affecter désagréablement :

3. La maison m'a paru chétive, ruineuse, mal exposée. Des chiens, dans le jardin galeux, clabaudaient à l'écho de leur voix, ce qui toujours m'afflige comme l'image désespérante de presque toutes nos querelles.G. Duhamel, Chronique des Pasquier,Vue de la terre promise, 1934, p. 68.

2. [Le suj. et l'obj. désignent un nom de pers.]

a) Vieilli, dans un cont. relig. Accabler pour humilier. Dieu a voulu affliger son peuple. Job fut affligé en son corps et en ses biens (Ac.1798-1932).

En partic. Mortifier pour humilier. Affliger son corps par des jeûnes, par des macérations (Ac. 1798-1932).

b) Affliger qqn de qqc.L'accabler :

4. Il suffit souvent d'écarter une autorité trop pressante pour qu'ils reprennent de l'élan : tel cet enfant qui ne fit plus de fautes d'orthographe du jour où on ne lui imposa plus de dictées ou cet autre qui se passionna de musique dès que, découragé d'en rien obtenir, on cessa de l'affliger des leçons d'un professeur autoritaire.E. Mounier, Traité du caractère,1946, p. 505.

c) Vieilli. Affliger qqc. à qqn.Synon. par confusion de infliger :

5. Il s'excuse de ne pas lui avoir écrit aujourd'hui, parce que sa main tremblait trop, mais qu'il va écrire demain et qu'il lui dira que s'il fait cet éreintement, il ne craindra pas de lui affliger un fort gnon et qu'il affirmera mes dires.E. et J. de Goncourt, Journal,mai 1894, p. 579.

(Video) JE LIS TOUT LE DICTIONNAIRE EN UNE FOIS

B.− Emploi pronom.

1. Vieilli, dans un cont. relig. Se laisser accabler par la souffrance :

6. ... ainsi une âme est dans la peine et le Seigneur profère simplement en elle ces mots « ne t'afflige pas » et aussitôt la bourrasque dévie et la joie renaît.J.-K. Huysmans, En route,t. 1, 1895, p. 173.

2. Éprouver ou témoigner de l'affliction :

7. Nous sommes donc toujours triste, pauvre ange! Pourquoi t'affecter à plaisir, t'affliger outre mesure? À trente-trois lieues de distance, je ne peux pas essuyer les larmes qui coulent de tes bons yeux; ...G. Flaubert, Correspondance,1946, p. 277.

Vieilli. S'affliger de qqc.Se laisser accabler par quelque chose :

(Video) Le dictionnaire - première partie (Vocabulaire)

8. − Ainsi, Madame la Marquise, demanda M. Levrault en appuyant sur chaque mot, c'est l'intention formelle de M. Gaston, votre fils; c'est sa volonté bien ferme, bien nette, bien arrêtée, de se rallier à la nouvelle dynastie, et vous n'y mettez point obstacle, vous ne cherchez pas à l'en détourner?− Que voulez-vous? J'en souffre bien un peu; je mentirais si j'affirmais le contraire, et vous ne me croiriez pas. J'en souffre, je m'en afflige en secret; mais je me dis qu'en fin de compte, quel que soit le drapeau qui flotte sur les Tuileries, c'est toujours le drapeau de la France.J. Sandeau, Sacs et parchemins,1851, p. 34.

C.− Emploi passif. Être affligé (cf. aussi infra affligé).

1. Absol. Devenir triste, souffrir par déception :

9. Aussi fus-je plus affligé que surpris quand j'appris qu'un élève intelligent, que j'ai dû renvoyer depuis pour son mauvais esprit, qualifiait Monsieur le professeur d'éloquence de prêtre « fin de siècle ».A. France, L'Orme du mail,1897, p. 27.

Arg. et dial. Être malade :

10. Pourriez-vous m'indiquer si c'est ici que reste mon frère (...) dont l'épouse est affligée d'une jambe?[L.-F. L'Héritier,] Suppl. aux Mémoires de Vidocq, t. 1,1830, p. 292.

2. (Être) affligé de qqc. ou de qqn.En être accablé, comme d'un mal ou d'un malheur.

a) [En parlant d'un mal physique] Il était affligé d'un rhumatisme chronique (Dub.).

b) [En parlant d'un malheur ou d'un être importun] :

11. D'abord chacun devait reconnaître dans sa compagne la pauvre parente venue de province, de laquelle peut être affligée toute famille parisienne.H. de Balzac, Les Illusions perdues,1843, pp. 181-182.

12. Honoré fut vivement affligé du malheur où sa mère avait été réduite, et plus encore d'en avoir été le témoin.M. Aymé, La Jument verte,1933, p. 245.

Avec une connotation relig. :

13. Loin d'être un zélateur, il a porté le fer rouge dans la plaie, dénoncé l'horreur et les ridicules de ces passions vieilles comme l'humanité, considérant que les êtres qui en sont affligés portent une croix qui les écrasera tôt ou tard.J.-É. Blanche, Mes modèles,1928, pp. 139-140.

Par hyperb. [Dans le style de la politesse mondaine] Je suis vraiment affligé de votre contre-temps (Land. 1834).

(Video) CULTURE GENERALE - "Contagiosité" définition au dictionnaire officiel français Larousse.

Par antiphrase et iron. Être doté d'un bien qui écrase comme un malheur. La voilà affligée de cent mille livres de rentes (Ac. 1835-1932) :

14. La passion et le désintéressement du vicomte ne pouvaient être mis en doute, et Laure avait assez de raison pour se dire qu'une occasion pareille ne se présente pas deux fois dans la destinée d'une jeune fille affligée d'un million de dot.J. Sandeau, Sacs et parchemins,1851, p. 12.

Rem. Cet emploi est relevé par Besch. 1845 en ces termes : ,,Se dit par antiphrase et en plaisantant. Cette jeune fille est affligée de dix-huit ans, d'une grande beauté, d'un heureux naturel et d'une dot de cent mille écus. Cet homme est affligé de cent mille francs de rente.``

3. (Être) affligé de (+ verbe à l'inf.), de ce que (+ verbe à l'ind.), que (+ verbe au subj.).Être profondément attristé. Je suis affligé de voir les choses en cet état (Littré) :

15. Je voyais mon père profondément affligé de ce que je n'étais plus libre, et de ce que je le forçais à plier son caractère, à manquer à la fierté dont toute sa vie avait été la preuve, en ne quittant pas pour jamais l'indigne pays où, pour prix de ses services, il venait de recevoir un si cruel affront.G. de Staël, Lettres de jeunesse,1787, p. 165.

16. Je vous remercie de vos renseignements sur Lyon et suis bien affligé que vous ne veniez pas.A. de Lamartine, Correspondance,1834, p. 35.

Rem. La constr. attestée dans l'ex. 15, où de ce apparaît comme un pléonasme (cf. Vinc. 1910), est jugée ,,correcte, mais peu élégante`` ds Thomas 1956. Littré ne mentionne pas la constr. avec de ce que.

Stylistique − 1. Affliger et les mots de sa famille appartiennent à la lang. soutenue :17. ... la passion parle le plus pur français de M. Prudhomme. Il y avait dans une scène : « Je vous ai fâché, mon père? − Non, tu m'affliges. » Il me dit « tu m'affliges... ça te va-t-il, tu m'affliges? » Je ne peux m'empêcher de dire : « mets : tu me fais de la peine... » Il réfléchit : « non, j'aime mieux tu m'affliges. » Il trouvait son verbe plus noble. Oh! vraiment, le succès d'une machine comme ça serait une objection contre la langue française!E. et J. de Goncourt, Journal, déc. 1858, pp. 570-571.D'où l'emploi (auj. vieilli) dans la lang. relig. (cf. supra).2. À une époque plus récente, leur force expressive s'atténue si bien qu'à la limite, affligé tend à n'être qu'un synon. distingué de déçu, et affligeant, un synon. de sans intérêt. À noter encore que affliger est parfois associé à une évocation musicale :18. Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige.Ch. Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1857-1861, p. 77.19. Que la flûte, aujourd'hui, guerrière qui s'afflige, Se souvienne un moment, pendant que sur sa tige Tes doigts semblent danser un menuet d'oiseau, Qu'avant d'être d'ébène, elle fut de roseau; ...E. Rostand, Cyrano de Bergerac, 1898, IV, 3, p. 160.

Prononc. − 1. Forme phon. : [afliʒe], j'afflige [ʒafli:ʒ]. Enq. : /afliʒ/. Conjug. parler. 2. Dér. et composés : afflictif, affliction, affligeant. 3. Forme graph : j'afflige, nous affligeons; j'affligeais; affligeant (pour les verbes en -ger, cf. abroger).

Étymol. ET HIST. − Mil. xiies. « frapper durement, accabler, tourmenter » (Liv. des Ps., Cambridge, LXXVII, 40 ds Gdf. Compl. : Par quantes fiedes le purvuchierent el desert, affligerent lui en sultiveté); début xiiies. « id. » (Li Sermon saint Bernart, éd. Foerster, 89, 7 ds T.-L. : Cum longement serai ju tormenteiz en travail et en dolor ed affliiez de mort tote jor); av. 1701 par affaiblissement pronom. « s'attrister » (Boileau ds Fur. 1701 : Pourquoy à la lecture de mes satires, aimez vous mieux vour affliger avec les ridicules, que de vous rejouïr avec les honnêtes gens).Empr. au lat. affligere attesté au sens propre « jeter à terre, abattre » dep. Plaute (Rud., 1010 ds TLL s.v., 1233, 6 : adfligam ad terram te), fig. « frapper, tourmenter (physiquement) » (Cicéron, Pis., 85 ds TLL s.v., 1234, 43 : qui [milites] cum uno genere morbi adfligerentur neque se recreare quisquam posset); « id. (moralement) » (Id., Verr., 3, 37, ibid., 1236, 48 : Siculos superioribus edictis satis perdiderat atque adflixerat). A supplanté l'a. fr. afflire, de formation pop. (xes., S. Léger ds Gdf.).

STAT. − Fréq. abs. litt. : 1 062. Fréq. rel. litt. : xixes. : a) 3 199, b) 1 635; xxes. : a) 932, b) 348.

BBG. − Bailly (R.) 1969 [1946]. − Bar 1960. − Bél. 1957. − Bénac 1956. − Blondheim (D. S.). Essai d'un vocabulaire comparatif des parlers romans des Juifs au Moyen Âge. Romania 1923, t. 49, pp. 19-20. − Canada 1930. − Caput 1969. − Dup. 1961. − Fér 1768. − Guizot 1864. − Hanse 1949. − Laf. 1878. − Lav. Diffic. 1846. − Marcel 1938. − Sardou 1877. − Sommer 1882. − Synon. 1818. − Thomas 1956. − Timm. 1892. − Vinc. 1910.


Wiktionnaire

Verbe - français

affliger \a.fli.ʒe\ transitif ou intransitif 1er groupe (voir la conjugaison) (pronominal: s’affliger)

  1. Abattre moralement, attrister profondément.
    • En ce moment, Modeste, […], était affligée comme Perrette en voyant ses œufs cassés. (Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
    • Nous croyons que la plus grande partie des maux qui affligent les hommes découle de la mauvaise organisation sociale; et que les hommes, par leur volonté et leur savoir, peuvent les faire disparaître. (Errico Malatesta, Le Programme anarchiste,)
    • Il se disait qu'il était seul au monde, affreusement seul, misérable. Cette idée l’affligeait. (Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, page 58)
  2. Mortifier son corps, le faire souffrir.
    • Bien qu'il fût Islandais pur sang , il semblait supporter difficilement le climat de son pays: il était affligé d'une toux opiniâtre. (Jules Leclercq, La Terre de glace, Féroë, Islande, les geysers, le mont Hékla, Paris: E. Plon & Cie, 1883, page 78)
    • Affliger son corps par des jeûnes, des macérations.
  3. Ruiner un pays par les calamités.
    • La famine affligeait la ville.
    • La peste affligeait le royaume.
  4. (Pronominal) Se désoler; s’attrister.
    • Depuis longtemps il cherchait en vain un cœur capable de l'aimer pour lui-même, et s’affligeait de ne pouvoir le trouver. (Marie-Jeanne Riccoboni, Histoire d’Ernestine, 1762, édition Œuvres complètes de Mme Riccoboni, tome I, Foucault, 1818)

Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0

Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition (1932-1935)

AFFLIGER. v. tr.
Abattre moralement. Son malheur m'afflige. Cette nouvelle l'a profondément affligé. Vous vous affligez sans sujet. Il s'afflige d'une chose dont il devrait se réjouir.Il signifie aussi Mortifier son corps, le faire souffrir. Affliger son corps par des jeûnes, des macérations.Il se dit encore des Calamités qui ruinent un pays. La famine affligeait la ville. La peste affligeait le royaume. On dit à peu près dans ce sens Dieu a voulu affliger son peuple. Job fut affligé en son corps et en ses biens.Le participe passé

AFFLIGÉ, ÉE, se dit quelquefois en plaisantant et par antiphrase. La voilà affligée de cent mille livres de rente.Il s'emploie aussi comme nom en parlant des Personnes. Consoler les affligés. Il voulut consoler la pauvre affligée.

(Video) Cours de français les synonymes et les antonymes

Littré (1872-1877)

AFFLIGER (a-fli-jé. On met un e muet après le g devant l'a et l'o) v. a.

  • 1Causer un grand dommage, désoler, tourmenter. De longues guerres ont affligé l'Europe. Un grand malheur eût affligé l'État. Être affligé d'une maladie cruelle. Le choléra, parti de l'Inde, vint affliger l'Occident. La guerre est le plus grand des maux dont les dieux affligent les hommes, Fénelon, Tél. X. Je serai du parti qu'affligera le sort, Corneille, Hor. I, 1. Il affligera d'impôts la gloire du royaume, Pascal, Proph. 25. Quand la mort affligeait un corps innocent, Pascal, édit. Cousin. Si le ciel… Veut encor m'affliger par une longue vie, Racine, Bérén. III, 1. Tout cela [les pénitences imposées par le confesseur] devient impossible ; pourquoi ? Parce que tout cela afflige les sens et qu'on ne prétend rien leur retrancher de leurs commodités et de leurs aises, Bourdaloue, Pensées, t. I, p. 340. De quelles austérités affligez-vous votre corps ? Bourdaloue, ib. p. 352. L'on s'insinue auprès de tous les hommes, soit en les flattant dans les passions qui occupent leur âme, ou en compatissant aux infirmités qui affligent leur corps, La Bruyère, 11.
  • 2Causer de l'affliction. Cette mort nous afflige. Peu de chose nous console, parce que peu de chose nous afflige. Je viens de l'affliger, c'est à moi d'adoucir Le déplaisir mortel qu'elle a dû ressentir, Voltaire, Zaïre, III, 1. Il m'adore, Phaedime, et les mêmes douleurs Qui m'affligeaient ici le tourmentaient ailleurs, Racine, Mithr. II, 1. Je l'affligerais trop si j'osais achever, Racine, Phèd. V, 3. Son visage odieux m'afflige et me poursuit ? Racine, Esth. II, 1. J'ai tantôt sans respect affligé sa misère, Racine, Iphig. III, 1. Ô Dieu, vous plaît-il de m'abaisser ou de m'élever, de m'affliger ou de me consoler, de traverser mes desseins ou de les favoriser ? Bourdaloue, Pensées, t. II, p. 73.

    Par extension. Ils voudraient toucher les cœurs et ne font qu'affliger les oreilles.

  • 3Mortifier. Vous pouvez réparer, en affligeant votre chair, vos voluptés criminelles, Massillon, Car. Vocation. L'austérité d'une haire presque perpétuelle affligeait l'innocence de son corps [de Saint-Louis], Massillon, St Louis. J'ai affligé mon âme par le jeûne, Massillon, Resp. Comment as-tu pensé… que, pendant que tu te permets tout, tu eusses le droit d'affliger tous mes désirs ? Montesquieu, Lettr. pers. 161.
  • 4S'affliger, v. réfl. Éprouver de l'affliction. S'affliger des malheurs d'un ami. Je m'afflige de voir que… La contrition est une douleur et, par conséquent, un acte de la volonté qui s'afflige, qui hait, qui déteste, Bourdaloue, Pensées, t. I, p. 288. Sans vous en affliger, présumez avec moi…, Corneille, Poly. I, 3. Ne nous affligeons point vainement l'un et l'autre, Racine, Baj. III, 4.

HISTORIQUE

XIIe s. Par veue et paroïe eret il justes, si manoit entre ceaz ki de jor en jor afflient l'arnme [âme] del juste par lor malvaises oevres, Job, 441. Cant la severiteiz de la deventriene [intérieure] visitation enflammet l'afflite pensée encontre soi-mimes…, ib. 484. Elyphas, qui premiers entre les amis Job parolet, si forvat juske al ramponnement del afflit, ib. 476.

XIIIe s. C'est le Baudrain qui fist nostre roi si afflire Que par force le fist desus son arçon gire, Du Cange, affligere.

XVe s. Et vers la nuit les Ecossois… prindrent le roy qui moult estoit las et afflict, J. de Troyes, Chron. 1465.

XVIe s. Affligé de longue hydropisie…, Montaigne, II, 26. J'ay aultrefois esté employé à consoler une dame vrayement affligée, Montaigne, III, 291. Il n'est pas raisonnable de laisser et abandonner l'affligé en son affliction sans luy donner quelque reconfort, Amyot, Démosth. 31. Nous souspirons avec les affligés, compatissons à leur mal, Charron, Sagesse, I, 33.

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Étymologie de «affliger»

Wall. affligî, bossu ; de affligere, de ad (voy. à) et fligere, frapper. Fligere est le même que le grec πλήγειν (voy. PLAIE). Le latin affligere, ayant l'accent sur fli, n'aurait pu donner, que par méprise de conjugaison, affliger ; aussi ne l'a-t-il pas donné dans l'ancien français. Le verbe y est aflire et le participe aflit, de afflictus. C'est au XVIe siècle que affliger, calqué sur le latin, a fait oublier l'ancienne forme régulière.

Version électronique créée par François Gannaz - http://www.littre.org - licence Creative Commons Attribution


(Siècle à préciser) Du latin affligere.

Wiktionnaire - licence Creative Commons attribution partage à l’identique 3.0


Phonétique du mot «affliger»

MotPhonétique (Alphabet Phonétique International)Prononciation
affligerafliʒe

Fréquence d'apparition du mot «affliger» dans le journal Le Monde

Source : Gallicagram. Créé par Benjamin Azoulay et Benoît de Courson, Gallicagram représente graphiquement l’évolution au cours du temps de la fréquence d’apparition d’un ou plusieurs syntagmes dans les corpus numérisés de Gallica et de beaucoup d’autres bibliothèques.

Citations contenant le mot «affliger»

  • Peu de chose nous console, parce que peu de chose nous afflige.
  • Que ces vains ornements, que ces voiles me pèsent! Quelle importune main, en formant tous ces nœuds, A pris soin sur mon front d'assembler mes cheveux? Tout m'afflige et me nuit, et conspire à me nuire.
  • L’exclusive fatalité, l’unique tare qui puissent affliger un groupe humain et l’empêcher de réaliser pleinement sa nature, c’est d’être seul.
  • On ne sait de quoi se réjouir, ni de quoi s'affliger dans la vie. Le bien amène le mal, le mal amène le bien.
  • Une bonne publicité devrait ressembler à un bon sermon ; elle ne doit pas seulement soulager les affligés, mais elle doit aussi affliger les satisfaits.
  • L'essentiel consiste à ne pas s'affliger.
  • Il ne faut pas s'affliger de n'être pas connu des hommes, mais, au contraire, de ne pas les connaître.
  • La crainte cherche le mal pour s’en affliger avant qu’il ne soit arrivé ; elle ne s’entretient que d’illusions et de fantômes.
  • Nous sommes si aveugles que nous ne savons quand nous devons nous affliger ou nous réjouir : nous n’avons presque jamais que de fausses tristesses ou de fausses joies.
  • La petite carrière de l’artiste n’est pas un long fleuve tranquille. En cette année 2020, il a perdu son manager, le confrère Yannick Sankara. Loin de se laisser affliger par cette disparition, l’artiste continue de rêver. Il souhaite s’attaquer à l’international. Il aimerait bien se produire à Paris, dans la grande salle du Zénith. Pour une première fois, il souhaite le faire avec des artistes burkinabè.
Voir toutes les citations du mot « affliger»→

Traductions du mot «affliger»

LangueTraduction
Anglaisafflict
Espagnolafligir
Italienaffliggere
Allemandplagen
Portugaisafligir
(Video) LORIS A LA RUE : Le bac
Source : Google Translate API

Synonymes de «affliger»

  • navrer
  • chagriner
  • désoler
  • attrister
  • désespérer
  • consterner
  • fâcher
  • peiner
  • mortifier
  • contrister
  • émouvoir
  • affecter
Source : synonymes de affliger sur lebonsynonyme.fr

Antonymes de «affliger»

  • adoucir
  • consoler
  • contenter
  • gratifier
  • jubiler
  • ravir
  • réconforter
  • réjouir
  • soulager
  • éblouir
  • égayer
  • affliger

Combien de points fait le mot affliger au Scrabble?

Nombre de points du mot affliger au scrabble: 15 points

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Author: Arielle Torp

Last Updated: 16/08/2023

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